Ce blason se lit ainsi :

“Parti d’azur et de sinople, à la fasce ondée, d’argent à la croix grecque or chargée d’un mouton passant du même, en chef, au vol d’or en pointe”.

Le symbolisme de ce blason est le suivant :
la croix grecque rappelle celle qui figure au fronton de l’église, élément d’architecture roman (Xème siècle).
L’agneau peut évoquer, outre sa signification religieuse, les anciens troupeaux de mouton du Berry.
Le vol marque naturellement la vocation aéronautique d’AVORD.
Le sinople (couleur verte) a été choisi pour rappeler les étendues de la champagne berrichone.
La fasce ondée rappelle l’éthimologie du même nom d’AVORD venant de la racine gauloise “Av” qui signifiait “eau” (cf le nom d’Avaricum et celui de la rivière Yèvre = AVARA).
On obtient ainsi, de haut en bas de l’écu : l’azur du ciel, l’argent de l’eau et le vert du sol.

AVORD s’écrivait VOR en 1064, AVOR en 1123, 1164, 1229, AVOUR en 1409 et 1523, AVORZ en 1219, AVORD en 1507 et 1665.
AVORD dût être très tôt un centre d’habitat et devint un centre religieux dont témoigne encore l’église par ses parties les plus anciennes remontant au XIe siècle.
Autrefois, l’économie de la commune était totalement agricole puisque l’on comptait en 1900, 1733 hectares de céréales et 22 hectares de cultures alimentaires, plus un important cheptel.

Actuellement, la production agricole reste très conséquente, mais le cheptel a pratiquement disparu et la culture est uniquement céréalière.

 

EGLISE SAINT-HUGUES

 

L’Eglise Saint-Hugues d’AVORD dépendait, en 1133 du chapitre de Saint-Outrille du château de BOURGES. Par ses parties les plus anciennes, elle remonte peut-être à la moitié du XIe siècle, bien que certains pensent qu’elle ne peut-être antérieure au XIIe siècle.

De style roman, la façade occidentale qui représente tout l’intérêt de l’église, est en trois parties, chacune divisée en deux étages. Ces travées sont séparées par deux contreforts qui montent au faîte du pignon central. La première travée comprend une porte plein cintre à plusieurs voussures, flanquées de deux arcades aveugles.Au deuxième étage, une grande baie aveugle, plein cintre également, dont les retombées sont portées par des contreforts. Au fond de cette arcade, une croix couverte de lacets entrecroisés porte au centre un agneau pascal. Celui-ci est nimbé mais très mutilé, une petite croix s’élève dérrière lui, il est tourné à droite, et ses pattes de devant semblent fléchir. Les bras de la croix et le motif circulaire entourant l’agneau sont revêtus d’un décor en haut-relief composé d’entrelacs ou de damiers. De chaque côté de la porte, deux autres baies aveugles occupent le bas de l’espace entre les contreforts du milieu et ceux de l’extérieur, elles sont surmontées de petits oculus qui éclairent le sommet de la nef. 
Cet édifice a subi des modifications profondes depuis sa fondation au début du XIIe siècle, sous l’influence clunisienne, un clocher sur quatre baies fût établi au devant du choeur dans la partie orientale de la nef. Les archivoltes hautes, légèrement aigües, portèrent une coupole octogone établie sur trompions grossiers et surmontés d’un toit en forme de lourde et grossière pyramide carrée, qui abrita les cloches. Trois baies ont communiqué de ce trancept dans la nef, les deux latérales sont aujourd’hui murées. Les bras du trancept durent être prolongés au dehors de la nef au Nord et au Sud.

Des dégâts survenus lors des guerres de religion ont modifié cet état de chose. L’abside ronde a été détruite et remplacée par un mur droit, les bras du trancept ont été réduits à une longueur moindre que la largeur de la nef. Cet excédent de largeur permet l’ouverture sur le trancept de deux ou trois passages qui au dire des archéologues sont propres à cette architecture romane berrichone.

La sacristie s’est établie dans l’ancien choeur et le choeur sous la tour. Ce choeur est orné de fresques dont le sujet se rattache à la “traditio légis” selon laquelle le Christ apparaît entre les Saints Pierre et Paul. C’est la donation de la loi en présence des Apôtres. A l’entrée du choeur initial, les deux figures d’évêques peintes à la base de l’arc triomphal pourraient être, comme à BERZE-LA-VILLE, en Mâconnais, Bernon, fondateur de CLUNY et SAINT-HUGUES.

Ci-dessous quelques anciennes photos d’AVORD.